La cigarette électronique toujours en vente sur le marché
Le Parlement européen réuni à Strasbourg a décidé que la cigarette électronique ne sera pas considérée comme un médicament suite à la manifestation des vapoteurs et fabricants la veille. Apparemment, ces manifestants étaient contre le projet de législation qui pouvait donner un statut de médicament à l’e-cigarette.
Dès que le lobby de l’industrie du tabac était au courant de cette directive, il a mené une campagne intense auprès des parlementaires depuis bien des mois afin de soustraire ce projet. Du moins, gommer les aspects les plus contraignants de la directive.
Il faut dire que cela a porté ses fruits ; l’e-cigarette ne sera pas vendu à la pharmacie mais restera plutôt en vente libre comme elle l’a toujours chez le buraliste ou dans les boutiques spécialisés. Par conséquent, elle n’est pas accessible aux mineurs et interdite de toute forme de publicité.
La nouvelle directive adoptée par le Parlement
Quelques points diffèrent l’e-cigarette de la cigarette classique. Mais les deux seront soumises à la même nouvelle législation sur le tabac. Bien qu’elle contienne de la nicotine, aucune preuve n’a démontré qu’elle a des effets néfastes sur la santé publique, car la cigarette électronique ne renferme ni goudron, ni particules solides. Elle regroupe aujourd’hui, plus de 7 millions d’adeptes dans tout l’Europe. Néamoins, le plafond de la concentration de nicotine dans les recharges est maintenant limité à 20 mg par ml, et la capacité des cartouches sera limitée à 2 ml.
De plus, le Parlement européen souligne que le texte censé rendre moins attractifs les produits du tabac doit y être présent. Il envisage donc d’augmenter à 65% les messages d’avertissement inscrits comme sur tous les paquets de cigarettes. De même pour la marque du cigarettier, elle figurera en bas du paquet. Concernant la cigarette fine, dite slim, sa commercialisation sur le marché peut poursuivre, un avis qui n’est guère salué par la Commission européenne.
A l’encontre, les cigarettes aromatisées seront interdites et les mentholés subiront un sursis de huit ans suite à la promulgation de la loi. Ce vote effectué par le Parlement n’est qu’un début dans le processus complexe de la mise en œuvre d’une loi européenne vu que le texte doit être encore soumis aux 28 capitales européennes. La nouvelle directive doit attendre en 2017 pour être appliquée.
Une décision saluée par le CACE
Dans un communique, le Collectif des acteurs de la cigarette électronique (CACE) a qualifié cet accord d’«équilibré qui garantit à la fois la qualité des produits» et «l’information des consommateurs».
Le CACE «salue la décision de l’Union européenne d’adopter un statut spécifique, adapté aux caractéristiques de la cigarette électronique, ni médicament ni produit du tabac, en réglementant la e-cigarette dans l’article 18 «Produits autres que ceux du tabac», de la directive. A travers cet accord, l’Union européenne reconnaît le rôle que peut jouer la cigarette électronique comme alternative au tabac au profit de la santé publique», a déclaré Mickael Hammoudi, président du CACE.
Les cigarettes électroniques sont moins dévastatrices que celles traditionnelles,cependant l’abus à ces produits peut être nuisible pour la santé.